Le systeme familial, ses complications et ses pathologies.

L’ambiguité humaine réside en ce que l’être humain est construit sur un principe d’égocentrisme et a donc une vision égocentrique du monde (« chacun voit midi à sa porte » dit le langage populaire !), et qu’en même temps, par essence, il a un besoin immense de communiquer avec autrui et de pousser cette communication le plus loin possible avec le maximum d’authenticité. Concilier ces deux pôles est le principal défi de l’existence.

L’ambiguité humaine réside en ce que l’être humain est construit sur un principe d’égocentrisme et a donc une vision égocentrique du monde (« chacun voit midi à sa porte » dit le langage populaire !), et qu’en même temps, par essence, il a un besoin immense de communiquer avec autrui et de pousser cette communication le plus loin possible avec le maximum d’authenticité. Concilier ces deux pôles est le principal défi de l’existence.

Il existera donc toujours une part de projection de soi-même dans la relation avec autrui : on analyse l’autre à travers son propre vécu. Si cette projection est trop accentuée, elle va avoir un effet de prisme déformant sur le fonctionnement de la famille.

Voici quelques illustrations de ce processus

Problème culturel

Des enfants d’immigrés que les parents n’ont pas « élevés » dans les traditions culturelles de leur pays d’origine, peuvent en éprouver un manque et se sentir déracinés, alors que s’ils ont été initiés aux valeurs culturelles de leurs parents, ils pourront par la suite choisir de s’en éloigner pour adopter certaines valeurs occidentales, à l’adolescence, ou pour faire un heureux alliage des deux.

Trop d’amour

Trop d’amour peut être toxique : si des parents élèvent leur enfant de manière trop étouffante et possessive, cela va gêner son processus d’individuation. L’enfant ne pouvant faire l’expérience du « manque », la réalité intérieure lui apparaitra très confortable ; ce confort qui entre en résonance avec la passivité des premiers mois de la petite enfance, anesthésie tout effort et toute envie d’exploration du monde extérieur, source de plaisirs et de tensions. Cette exploration empêchée entamera donc l’enrichissement de la personnalité de l’enfant.

Pas assez d’amour

Le manque d’amour sera également nocif. Par carence narcissique, l’enfant ayant peu d’amour propre pour lui-même, aura des difficultés à construire des relations avec les autres, à l’extérieur, bien qu’il se projette hors de lui-même en permanence, pour oublier sa souffrance intérieure. En fait, à cause de cette souffrance, il investit la réalité extérieure, mais de manière superficielle, rapide et désordonnée.

L’enfant/bouc émissaire

Pour différentes raisons, un enfant peut être pris comme bouc émissaire. Cela peut être, par exemple, le cas d’un enfant, aîné d’une famille, qui aurait été conçu avant le mariage, et dont le père, s’étant senti « obligé » d’épouser la mère, en voudrait inconsciemment à l’enfant, qui deviendra son « souffre-douleur ». De même, si une mère n’a pu régler ses problèmes avec ses parents géniteurs, elle va s’imaginer que tel enfant ressemble à un des parents honnis, et se joueront, alors, sur lui des sentiments négatifs qui ne le concernent pas.

« Le faux-self »

C’est la fausse personnalité d’un enfant induite par les parents sur sa véritable personnalité ; la deuxième personnalité artificielle pouvant étouffer le tempérament naturel : l’enfant se construit alors des scénarios de vie qui ne sont pas les siens et cette distorsion peut entraîner des conflits intra-psychiques qui peuvent être sources de dépression, de névrose, de suicide, etc... Ainsi un père -ou une mère- qui n’aurait pas vécu ses rêves d’enfants (ex : être coureur automobile ou champion sportif, actrice, pianiste...) peut vouloir les faire assumer par son fils ou sa fille. Si ce désir est passionnel et morbide, le parent se conduira de manière autoritaire et intransigeante, et cela sera d’autant plus nuisible si les aptitudes demandées ne correspondent pas au tempérament de l’enfant, qui, pour garder l’amour de ses parents, préférera alors développer une fausse personnalité (« faux-self »), qui sera cause d’une souffrance profonde puisqu’elle l’empêchera de se réaliser vraiment, en accord avec sa nature véritable.

Des parents trop intellectuels

Si le mode de communication des parents se fait essentiellement sur un mode intellectuel et abstrait, avec peu de contact charnel et intimiste, l’enfant qui n’arrive pas à communiquer sur ce mode peut se sentir un peu délaissé et exclu du fonctionnement familial et en souffrir. Voir à ce sujet l’article sur l’importance des échanges affectifs pour les enfants

L’inceste moral

Une tendance incestueuse morbide, même si elle n’est pas réalisée de fait par une intrusion érotico-passionnelle fantasmée du parent, sera tout de même perçue par l’enfant et source de confusion pour lui. Il deviendra inhibé et craintif, et s’imaginant que le monde extérieur va le submerger, il préférera se replier sur lui-même.

Un parent dominateur

Si un parent est trop dominant par rapport à l’autre, il y aura un retentissement négatif sur les enfants qui ressentiront une insécurité, un sentiment de culpabilité.

Parents discrédités

Si les grands-parents -ou d’autres membres de la famille- discréditent un des parents devant les enfants, cela introduit une confusion dans leur esprit et une dévalorisation d’eux-mêmes car ils se sentent implicitement critiqués -puisqu’ils s’identifient à l’image parentale.

Les non-dits

Dans chaque famille, il y a des choses graves qui se sont passées. Si ces choses n’ont pas été formulées (culpabilité inconsciente, etc...), les non-dits pèseront lourds dans la gestion des réactions de chacun des membres avec les autres personnes du groupe. Ces non-dits pourront également être « somatisés » par les enfants de manière plus ou moins intense.

Le prénom d’un enfant décédé

Toute famille qui a eu un deuil d’enfant va essayer de retrouver dans un autre enfant l’enfant disparu.

C’est une réaction tout à fait humaine mais qui peut être dangereuse (voir « faux-self »). Il est reconnu statistiquement que beaucoup d’enfants psychotiques sont des enfants qui ont porté le nom d’un frère ou d’une soeur décédé(e).

L’enfant « symptôme »

En fait, quand un enfant est perturbé, il convient de prendre en compte l’ensemble de la famille pour savoir s’il s’agit d’une problématique qui lui appartient, ou s’il s’agit d’une problématique de la famille.

En effet, aucune famille n’est parfaite et la plupart des gens ont peur de l’inconnu, aussi ont-ils une tendance à essayer de maintenir une « homéostasie » (équilibre) de la famille. Ainsi quand il y aura une tension chez un membre de la famille, elle peut également se répercuter sur un autre membre de la famille, et parfois même, seul un autre membre de la famille sera « touché ». L’enfant est un lieu de projection plus facile étant donné qu’il est « en devenir » et a une personnalité malléable, par conséquent, « le symptôme-cible » de la famille est plus souvent un enfant qu’un adulte.

D’autres cas que vous connaissez ...

Conclusion

Dans cet article, nous avons évoqué à brûle-pourpoint quelques aspects de dysfonctionnements familiaux que l’on peut tous observer autour de nous (et il y en a beaucoup d’autres) et dans nos propres familles.

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