Psychose et Guérison, Le Chemin de la Compassion : La Répulsion

E. PODVOLL explique comment la psychose ou les addictions (alcool, drogue, etc.) engendre dégoût et répulsion envers soi-même. Il explique aussi le "cercle vicieux" ou "cycle énergétique de la pathologie des addictions".

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Il y a d’abord un soupçon de répulsion : une aliénation fondamentale et un sentiment de nausée à propos de la manière dont on vit. Cela peut durer un bref instant ou cela peut durer des années. On se sent las et dégoûté par la ronde incessante des phantasmes, par les peurs et les espoirs forgés dans l’instant, et par la répétition sans fin des schémas habituels de pensée et d’action.

Le cycle répétitif de l’alcoolisme et de plein d’autres addictions prend la forme suivante :

cuite -> repentance -> auto-agression ->désespoir -> cuite.

Ceci en constitue la structure de l’expérience - c’est presque un cycle énergétique de la pathologie des addictions. Habituellement, le « principal reproche » du patient se traduit généralement par une auto-agression et un mépris du caractère destructeur de l’excès, de la bringue, ou de toute autre dérive vers un comportement excessif et animal. Cependant, ce n’est là que l’aspect extérieur du « reproche principal ». S’il se poursuit, il conduit irrémédiablement au repentir, à des tentatives de purification et à une sollicitation insistante de pardon.

L’aspect intérieur du « reproche principal » est, en réalité, une répulsion envers la nature cyclique de la situation globale : ce manège incessant, ce cercle vicieux. Cette répulsion dégénère en auto-agression et la réaction en chaîne est amorcée.

Considéré globalement, « le reproche principal » intérieur et extérieur révèle l’intelligence de la répulsion originelle. D’une manière ou d’une autre, le patient dit : « J’en ai assez de cela, parce que je peux voir au-delà. » Du point de vue de l’historique de la santé mentale, la question qui se pose est : « que voit-on ? »

Ce dégoût est lié à la façon de travailler avec son état d’esprit. On peut reconnaître qu’à l’intérieur s’opère une vraie discrimination. Cette discrimination requiert un moment de clarté, un signe d’intelligence active et s’il y a un sentiment de désespoir, ce n’est que, parce que l’on se détourne de l’intuition que les choses pourraient être différentes.

La capacité de discernement que quelque chose pourrait être différent dans sa vie signifie que quelque chose de différent a déjà été entrevu. Où et quand cela s’est-il produit ? Comment peut-on le poursuivre ? Cela s’est peut-être passé dans la relation avec son grand-père, ou avec un enseignant, ou avec soi-même durant une année particulière à l’école. Cela peut faire apparaître des distinctions subtiles entre ce qui est sain et malsain, et cela arrive souvent en pleine névrose.

Un sentiment indéfinissable de culpabilité peut se développer parce que l’on n’est pas capable de vivre selon sa vision plus saine. C’était dans ces moments que John Perceval, en pleine folie, se regardait dans le miroir et se taxait « d’hypocrite » ; ses hallucinations, alors, ne tardaient pas à reprendre . Une telle répulsion peut survenir dans un moment de clarté mais elle dégénère en désespoir et en mépris de soi et se termine en vision nihiliste de la vie. De la même manière, chaque moment d’éveil ou chaque repère dans l’historique de la santé mentale peut aussi être dénaturé et transformé en agression dramatique. C’est la perversion de base : se détourner de l’intelligence. Néanmoins, avec l’aide d’un thérapeute, cette situation peut être évitée.

C’est souvent le sentiment de répulsion qui pousse le patient à rechercher un psychothérapeute. Tout au début de la relation thérapeutique - au cours de la première allégeance à la santé mentale - la distinction renforcée entre ce qui est sain et ce qui ne l’est pas peut prendre, en signe de bonne foi, la forme d’un acte particulier, comme l’arrêt tant attendu du tabac, ou de cesser soudain de se ronger les ongles, ou de tenter d’atténuer une masturbation obsessionnelle. Ce genre d’actes est fréquent si le patient a pu reconnaître le caractère automatique de ces comportements et s’il a réalisé qu’ils ressemblent à une transe ou à de l’absorption mentale.

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