A propos de Codépendance

Qu’est-ce que la codépendance ?

La codépendance est une dépendance envers une autre personne, que celle-ci soit atteinte d’une maladie physique ou psychique, qu’elle souffre elle-même d’une dépendance.

Comment avoir les clés pour un positionnement juste dans la relation (avec une personne qui souffre) qui ne soit ni dans l’indifférence ou le rejet, ni dans la surprotection ou le projet pour l’autre...

Marie-Anne vous parle de son expérience et de sa psychothérapie.

C’est au cours d’un séminaire sur les dépendances (à La TEMPÉRANCE) auquel je participe après avoir obtenu mon certificat de praticien en PNL, que je découvre la notion de codépendance.

Il a été remarqué que très souvent les conjoints ou enfants de personnes dépendantes de l’alcool ou autre toxique étaient elles-mêmes dépendantes de ces personnes : toute leur vie tourne autour de l’autre et de sa dépendance, elles se mettent littéralement à son service, assument tout à sa place, leur propre bien-être dépendant en totalité de l’autre, et elles culpabilisent de ne pouvoir arriver à le sortir de sa dépendance. On trouve souvent la même chose dans les familles où l’un des membres présente des troubles psychiques importants.

Mais cette codépendance concerne aussi les personnes qui éprouvent un surattachement pour une, ou plusieurs personnes importantes pour elles. Elles se sentent dépendantes de l’autre et rendent celle-ci dépendante d’elles-mêmes : seule l’autre personne en question peut leur apporter quelque chose d’essentiel à leur vie ; et elles-mêmes font passer le bonheur de l’autre avant le leur.

Nous parlons ici de “personnalité codépendante”, mais il est vrai que nous pouvons tous développer des liens de codépendance.

Ces liens nous font penser que nous ne sommes pas capables de nous apporter ce dont nous avons besoin ; ils nous entravent et nous empêchent de prendre notre vie en main.

Parfois même, ces liens continuent à nous relier à des personnes pourtant décédées.

Sans surprise, je constate alors que j’ai moi-même noué des liens de codépendance avec mon père, ma sœur... et ma mère.

Très souvent quand nous imaginons être avec la personne dont nous sommes codépendants, nous avons l’impression qu’un lien physique nous relie à elle : ce peut être une corde qui va de l’une à l’autre, un bras collé à celui de l’autre, ou tout autre chose.

En PNL, il existe un protocole permettant de se défaire de ces liens. En résumé, l’expérience consiste à visualiser d’abord de quelle manière nous sommes attachés à l’autre, de quelle nature est ce lien et d’en trouver l’intention positive ; il s’agit ensuite de créer une image idéale de nous-même, c’est-à-dire de nous imaginer, dans le futur, avec des ressources supplémentaires, ayant dépassé la situation problématique avec succès ; puis de créer également une image idéale de l’autre ; ensuite, lorsque nous visualisons ces “quatre personnes”, il nous faut rompre ce lien imaginaire. Enfin, l’autre et nous-même reconnectons le morceau de lien qui nous appartient à notre image idéale respective. Nous créons ainsi avec nous-même un lien de même nature que celui qui nous reliait à l’autre renforçant ainsi notre propre “moi”. L’avantage d’être connecté à notre moi idéal est que celui-ci pourra toujours nous donner ce dont nous avons besoin ; nous devenons alors plus autonomes, en lien, cette fois, avec nos propres ressources ; nous pouvons reprendre les “commandes” de notre vie et la peur d’être abandonné peut ainsi s’estomper.

J’appliquai le protocole sur les liens qui me reliaient à ma sœur et mon père ; cependant, pour celui qui m’attachait encore à ma mère, je dus m’en remettre à Elisabeth, ma formatrice.

Lors d’une séance avec celle-ci, je pus faire le deuil de ma mère, rompre le lien qui nous enchaînait encore et accéder alors au pardon. Dès lors le “programme de mourir” n’avait plus lieu d’être et enfin un long chemin de vie s’ouvrait devant moi.

Ayant expérimenté ainsi moi-même la puissance et les effets bénéfiques de ces protocoles, j’ai compris que je disposais de nouvelles ressources précieuses pour venir en aide aux personnes dont je m’occupais ; en effet, la plupart des sujets pris en charge sont entravés par des liens de codépendance, que ce soit parce qu’ils sont conjoints, enfants de personnes alcooliques ou alcooliques eux-mêmes, ou parce que, du fait de leurs symptômes psychotiques par exemple, ils ont développé ces liens avec leur entourage, le plus souvent leur mère.

Les aider à se défaire de ces liens leur permet d’accéder à une plus grande autonomie et de prendre conscience de leurs propres ressources.

Enfin, j’ai achevé ma formation par les modules conduisant à la certification de Maître-Praticien.

Au cours de ces différents modules, j’ai pu approfondir les notions acquises auparavant, découvrir de nouvelles techniques, apprendre comment utiliser la ligne du temps pour procéder à des changements.

En travaillant sur ma propre « ligne du temps », j’ai pu vérifier que le travail fait avec Elisabeth avait porté ses fruits : mon avenir ressemble maintenant à un chemin sinueux s’étendant devant moi sur la droite et dont je ne vois pas le bout.

J’ai été amenée, à la suite de ces changements, à redéfinir mes valeurs et mes croyances, à re-déterminer mes projets de vie.

En effet, en me libérant de la croyance que j’avais été mise au monde pour soigner les blessures de ma mère, et en la remplaçant par celle que mes parents m’avaient conçue pour vivre ma propre vie, que devenait mon désir d’être infirmière et de venir en aide aux autres ?

J’ai trouvé la réponse en regardant le chemin que j’ai parcouru jusqu’ici et avec l’aide d’Elisabeth : au lieu de subir ma vie, j’en suis devenue actrice ; les expériences traversées ont fait de moi quelqu’un avec des capacités et des compétences que je peux choisir de mettre au service des autres tout en respectant mes propres besoins.

Ce dernier niveau de ma formation représente également l’aboutissement de mon évolution professionnelle : de “soignante”, je deviens “thérapeute”, mon rôle est devenu fondamentalement différent.

« Un authentique psychothérapeute ne désire pas à votre place ; il vous aide à vous libérer des contraintes acquises pour identifier enfin la réalité de votre désir. Il ne vous dit ni ce que vous devez faire ni ce qui est bon pour vous. »*

Plutôt que de décider moi-même de quoi ont besoin les personnes dont j’ai la charge, j’ai appris à les responsabiliser en mettant l’accent sur leurs ressources, en les guidant pour qu’elles choisissent elles-mêmes leurs objectifs et en les aidant à garder ou à retrouver leur autonomie.

Ainsi, je suis devenu plus en accord avec moi-même et avec mes petites voix internes qui me soufflaient depuis si longtemps que ce que j’étais censée faire ne suffisait pas.

Cette fin de formation a coïncidé avec la possibilité qui m’est offerte d’intégrer, en tant qu’infirmière et psychothérapeute, une structure de l’hôpital dont l’objet est de prendre en charge les personnes souffrant d’addictions.

Enfin, en terminant ce cursus de PNL, je peux affiner et envisager de mettre en place le projet élaboré au cours de ma formation qui consiste à m’installer en cabinet libéral en tant que psychothérapeute tout en continuant mon travail en institution. Un nouveau chemin s’ouvre devant moi.

Marie-Anne**

*Edouard Zarifian dans Le goût de vivre : retrouver la parole perdue **Extrait de son mémoire, réalisé pour la certification de Maître-Praticien PNL (à LA TEMPÉRANCE).

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